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Le stress a un impact sur mon corps, tout simplement

Dernière mise à jour : 15 déc. 2022


Le stress est un outil redoutable. Il est peut-être mal utilisé.

Le stress est un élément essentiel de notre organisme. Il ne s'agit pas d'un héritage malheureux, d'un défaut d'équipement de notre machine. C'est une fonctionnalité, comme bouger, penser ou manger. Chacune de ces capacités est fondamentale et nous pouvons aussi mal bouger, mal penser et mal manger.


Le corps est géré par un algorithme appelé homéostasie, le stress s'inscrit dans ce système.

Notre corps s'ajuste constamment pour maintenir l'équilibre, et il le fait des milliers de fois par jour : la température (37 degrés Celsius), notre tension artérielle (120/60), notre taux de sucre dans le sang (1g/L) etc... Si nous avons trop chaud ou trop froid, ce qui est un stress, notre système entre en jeu et nous aide à réguler notre température corporelle.



Un dinosaure ou e-mail : même schéma. Le stress est une réaction physiologique ou psychologique d’alarme face aux agressions et aux changements de vie. C’est une réponse stéréotypée non spécifique.


Le non-spécifique signifie que quelle que soit le stresseur, notre réaction biologique sera la même : un email d’un client avec un titre injurieux ou cinq loups enragés vous poursuivant. Ce point est important en ce qui concerne le stress au travail : les e-mails, les petites remarques, les appels téléphoniques peuvent être perçus comme dangereux ou menaçants, comme si nous étions confrontés à un dinosaure ou à une tribu attaquant notre village, mais nous restons dans notre bureau, assis devant notre ordinateur.

Et c'est d'autant plus douloureux lorsqu'on est assis, car nous, les humains, faisons partie du règne animal et de l'embranchement des vertébrés, et à ce titre, notre corps est conçu pour réagir aux facteurs de stress par le mouvement. C'est en effet, une réponse initiée par des réactions nerveuses et des sécrétions hormonales pour fuir ou combattre.



Certes, la réponse est la même pour tous. Mais chaque personne est unique. Chaque personne réagira de manière différente à un même stimulus.

L’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail a sa définition du stress qui me semble très intéressante :

« Un individu est stressé quand il y a un déséquilibre entre la perception qu’il y a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’il a de ses propres ressources pour y faire face ».

Nous avons ainsi quatre éléments : :

1.1 La contrainte donc la source du stress.

1.2 Notre perception de cette contrainte, cette perception et évidemment unique à chacun d’entre nous.

2.1 Nos ressources pour répondre à ce stress.

2.2 La façon dont nous percevons nos ressources est propre à chacun d'entre nous.


Chaque personne a une manière unique de réagir au stress et chaque réaction dépend de plusieurs facteurs, dont ses expériences passées, son patrimoine génétique, sa santé, sa personnalité et sa vision du monde. Tout comme il n’y a pas de bon ou mauvais stress, le stress est une réaction de notre corps pour s’adapter et chacun a une réaction plus ou moins forte. Ce point nous amène à deux points :

  1. Comprenez que vous pouvez être plus sensible que votre partenaire aux remarques des clients ou des fournisseurs.

  2. Cette prise de conscience nous rend plus sensibles aux circonstances qui peuvent causer du stress chez les autres, et nous amener à une certaine bienveillance vis-à-vis des autres.



Pour parler du stress sur le corps, faisons simple et prenons la référence théorique sur le sujet : les trois phases du stress selon Hans Selye


Hans Selye pionnier de la recherche sur le stress, a démontré qu’une variété de conditions stressantes ou d’agents nocifs induisent une séquence identique de notification corporelle. Ces changements - que nous appelons la réponse au stress ou le syndrome général d'adaptation (SGA) - sont principalement contrôlés par l'hypothalamus. La réponse au stress est comme suit :

1. Une réponse initiale de fuite ou de lutte.

2. Une lente réaction de résistance

3. Et éventuellement la récupération ou l'épuisement.


Phase 1 : Réponse immédiate et donc nerveuse pour la FUITE ou le COMBAT :

La réaction de fuite ou de combat est la réaction du système nerveux aux menaces. Elle est en partie provoquée par un influx nerveux de l'hypothalamus vers le centre du système nerveux autonome (SNA) dans la moelle épinière, via le nerf sympathique, vers la médullosurrénale pour la sécrétion d'épinéphrine et de norépinéphrine. C'est une réaction immédiate du corps. : Augmentation de du débit cardiaque, dilatation des coronaires, pupilles se dilatent, transpiration…


Phase 2 : La réaction de résistance et donc hormonale.

Contrairement à la phase 1 fuite ou combat qui est aigüe, qui est initié par des impulsions nerveuses hypothalamiques, la phase 2 est la réaction de résistance. Elle est induite pour une grande part par des hormones libératrices hypothalamiques, C’est la réaction hormonale de ce fait plus lente à se mettre en place, mais aussi plus lente à s’arrêter. Le stress peut disparaître mais votre corps met un certain temps à ajuster son équilibre hormonal. La réaction de résistance permet à l’organisme de continuer à lutter contre le stress une fois que la réaction de fuite ou de combat se dissipe. C’est pour cela que le cœur continue à battre vite bien que la situation de stress ait disparu. Cette période nous permet de traverser une période stressante et notre organisme vient ensuite à la normale. Mais certaine fois cette réaction échoue à vaincre le stress et notre organisme s’épuise.


Phase 3 : l’épuisement…

Lorsque le stress se prolonge, les ressources de notre organisme commencent à s'épuiser et le corps n'est plus résilient. Des périodes prolongées d'exposition à de fortes concentrations de cortisol et d'autres hormones impliquées dans la réponse de résistance induisent une fonte musculaire, une immunosuppression, des ulcères gastro-intestinaux et une déplétion des cellules bêta du pancréas (fabriquant l'insuline). Des pathologies peuvent survenir.



Erreur de cible : Le stress est un turbo, et s'il est mal dirigé, il touche la mauvaise cible.



Le problème du stress est que les facteurs de stress ne sont plus aussi physiques qu'avant, mais nos réactions le sont. Lorsque nous sommes confrontés à des courriels désagréables, nos réactions hormonales et l'activation/désactivation de groupes d'organes sont destinées à nous sauver ou à nous battre, mais pas de rester immobile devant notre ordinateur.


Nous sommes des personnes sous contraintes psychologiques (travail, divorce, tensions, etc.), donc l'action physique est impossible. Nous ne pouvons pas courir ou nous battre et le stress est toujours là, donc c'est une boucle.


Cette énergie utilisée ou inutilisée générée mentalement va vers des erreurs de cible conscientes.

Exemple : Je suis tendu, je sais qu’aujourd’hui j’ai passé une journée affreuse ça fait une semaine que je suis ainsi je vais, m’acheter un punching-ball pour ne pas taper sur mon patron…

C’est une cible consciente et volontaire de votre part pour décharger l’énergie qui a été emmagasinée cela permet éventuellement de réduire l’énergie qui aurait pu dévier sur la maladie somatique. Ceci est une erreur de cible volontaire.


On peut avoir une erreur de cible involontaire : le stress du boulot et je crée des tensions avec mes proches. Mais la cible est le patron. Donc, il faut utiliser les erreurs de cible consciente. Là on est sur le côté biologique… Comme dois-je la dégager… sinon on y a une erreur de cible non consciente.


L’excès de cortisone va engendrer d’autres lésions :

- Une perte d'immunité que l'on va voir s'installer progressivement car les anticorps sont les protéines de défense de l'organisme et ils servent de carburant énergétique.

- La masse musculaire sera brûlée sous forme d'énergie : le muscle, qui est bien entendu une protéine, servira également de combustible énergétique.

- Fatigue physique et psychique : car les protéines constituent les neurotransmetteurs. Ils vont éventuellement servir de carburant énergétique par la gluconéogenèse.

- Les os vont se fragiliser : La protéine de l’os, le collagène sur lequel se fixent les minéraux va être utilisé pour produire de l’énergie biologique.

- Maladie auto-immune : Il existe un lien entre le déséquilibre du stress et les maladies, notamment les maladies auto-immunes, qui découlent génétiquement. Il y a beaucoup de pathologies génétiques encodées dans notre patrimoine comme des maladies auto-immunes, qui peuvent être précisément montrées où l'état de tolérance du soi va être rompu à cause d'un excès de stress chronique.



Indicateur de stress : le Cortisol, mais pas vraiment…


Pour diagnostiquer le stress chronique, nous allons l'objectiver en mesurant le taux de cortisol.

Ce cortisol prélevé par la salive nous permet de déterminer si la quantité de cortisol produite chez le sujet est excessive. Si c'est le cas, nous considérons que le sujet est dans un état de stress chronique.

Petit bémol, cette méthode est remise en cause, par certains, car le stress chronique n'est pas seulement le taux de cortisol mais aussi le déséquilibre du cortisol par rapport à la DHEA : En effet, un athlète professionnel a un taux élevé de cortisol à certains moments de son entraînement, mais est-il en situation de stress aigu ? La logique est similaire à celui d’un budget financier, ce qui compte ce n’est pas uniquement ce que vous dépensez mais aussi ce que vous gagnez.


OK, mais comment je diminue mon niveau de stress ?


1. En reprenant la définition du stress :

- Réponse facile : Y a-t-il des stress que je peux retirer de ma vie, qui sont inutiles… Certaines fréquentations, certaines habitudes inutiles être en retard...

- Et ma perception de l'objet stressant : puis-je le modifier ? Exemple type : cette personne s'énerve mais est-elle une personne importante dans mon monde. Son avis et son attitude affecte-t-elle vraiment mon champ de valeurs et mon chemin dans ma vie ?


2. Baisser mon état de tension générale


- Ma nutrition. Il est clair que les aliments affectent nos humeurs ainsi que les qualités absorbées durant la journée.

- Mon sommeil. Le manque de sommeil a un impact clair sur la perception des stresseurs.

- Mon état d’esprit face au quotidien et mes objectifs

- Le sport : La connexion avec son corps est évidente par ces influx nerveux et hormonaux. Il est inconcevable d’ignorer son corps.

- Cohérence cardiaque et autres exercices de respiration.

- Autohypnose et exercices psychocorporelle.


N'hésitez pas à évaluer toutes les petites choses qui s'accumulent dans votre vie qui ajouteront du stress. Tentez de les évaluer objectivement. Pour plus de questions, contactez nous. Et les dinosaures n'existent plus...


Marco PAO

Relaxologue praticien agréé ASCA

Life coach certifié





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